Dans la nature, le cheval passe environ plus de la moitié de son temps quotidien à se nourrir. Mieux encore, lorsque il s’alimente, il est mobile et ne cesse de marcher !
De ce fait, comme pour nous êtres humains, le déplacement du cheval est nécessaire à son équilibre.
Sur le plan anatomique, le cheval a besoin de se déplacer, hors de son box, dans un environnement qui le motive suffisamment, attractif.
En effet, c’est en se déplaçant que le système veineux des membres du cheval, bien que complexe, devient actif et permet une bonne circulation sanguine. L’inactivité peut causer des troubles circulatoires, à l’origine de lésions articulaires et tendineuses. Aussi, il vaut mieux oublier certaines activités de substitution, telles que tourner en rond dans son box, qui sont également néfastes à la santé de tous ses membres, qui sont sur-sollicités, et toujours de la même manière.
Les conséquences de l’absence de mobilité du cheval peuvent être graves, et autant pour lui que celui qui l’élève. En effet, un cheval qui a besoin de marcher, s’il ne le peut pas, dès qu’il en aura la possibilité, va exploser pour libérer tout ce trop-plein de « besoin de bouger », cavalier sur le dos ou pas. On peut alors imaginer les conséquences pour le cavalier, mais aussi le cheval qui va exécuter par exemple des départs fulgurants au galop, qui peuvent être à l’origine de lésions corporelles graves.
Pour pallier à un environnement qui stimule la mobilité, on pourrait penser qu’il peut suffire de disposer d’un grand paddock. Seulement pour l’inciter à marcher, cela ne fait pas tout. En effet, dans la nature, le cheval va être motivé par un environnement riche en stimulations, qui ne sont généralement pas présentes au paddock. Ces stimulations sont de deux types de : il y a celles qui viennent de l’extérieur (comme par exemple un prédateur, qui incite le cheval à bouger) et celles qui viennent de l’intérieur, (comme la soif, qui incite à bouger pour aller chercher à boire).
Ces stimulations étant rares dans un paddock (pas d’herbe, ni de congénères, ni de foin à côté de l’eau ou de l’abri…), les chevaux peuvent ne pas être plus actifs dans un paddock que dans un box.
Cela étant, une bonne alternative peut entrer en jeu : l’aménagement du lieu de vie du cheval (paddock inclu). Il peut s’agir par exemple de séparer au maximum voire multiplier les zones où se trouvent de la nourriture, des pierre à sel, des boissons, de quoi se reposer. Si le cheval est seul, il est envisageable de faire entrer un ou plusieurs congénères, dans les parcs à côté de lui. Ceci va les inciter à se déplacer plus, pour se rejoindre, se suivre, jouer…
Vous l’aurez compris, chez le cheval déplacement rime avec santé !